X – XML et GEDCOM X : comprendre les formats qui transportent nos arbres
Quand on fait de la généalogie, on s’intéresse surtout aux histoires, aux visages, aux archives… mais rarement à la manière dont nos données circulent entre logiciels et plateformes.
Pourtant, derrière nos arbres se cachent des formats informatiques essentiels : XML, JSON, GEDCOM et maintenant GEDCOM X.
Pas besoin d’être informaticien pour comprendre leur utilité ! Avec quelques notions simples, tu verras comment ces formats assurent la pérennité et la portabilité de ton travail généalogique.
À quoi servent ces formats ?
Le but de ces formats est de transporter ou structurer les informations de ton arbre :
- noms et prénoms,
- dates et lieux,
- sources,
- médias,
- relations familiales.
Autrement dit : ils permettent à un logiciel A de comprendre ce qu’un logiciel B a produit.
Sans eux, l’échange serait presque impossible.
Pendant des décennies, le champion incontesté a été le GEDCOM, un format créé par FamilySearch et adopté partout.
Mais la généalogie évolue, les logiciels aussi… et de nouveaux formats plus modernes apparaissent.
Le XML : une manière “propre” d’organiser les données
Le XML (Extensible Markup Language) est un langage conçu pour structurer les informations de manière lisible par un humain et un ordinateur.
Un fichier XML ressemble un peu à du HTML :
- des balises,
- des niveaux d’imbrication,
- une structure claire.
Par exemple, pour représenter une personne, on pourrait avoir quelque chose comme :
<Person>
<Name>Jean Martin</Name>
<Birth>
<Date>1850-03-21</Date>
<Place>Angers</Place>
</Birth>
</Person>
L’avantage du XML :
- facile à lire (même si on n’est pas expert),
- très propre pour structurer des relations complexes (comme les liens familiaux),
- largement utilisé dans les systèmes documentaires.
Beaucoup de logiciels de généalogie utilisent du XML en interne, même si tu ne le vois jamais directement.
Le JSON : la simplicité moderne
Le JSON (JavaScript Object Notation) est aujourd’hui l’un des formats les plus répandus, notamment sur les sites web et les applications mobiles.
Il est plus léger que le XML et très apprécié des développeurs.
La même information que plus haut pourrait ressembler à ceci :
{
"name": "Jean Martin",
"birth": {
"date": "1850-03-21",
"place": "Angers"
}
}
Les avantages du JSON :
- très facile à manipuler,
- compact et rapide,
- parfait pour les bases en ligne et les API modernes.
De plus en plus de projets généalogiques l’utilisent pour des applications web interactives, notamment pour créer des arbres dynamiques ou des cartes migratoires.
Le GEDCOM : un vétéran toujours très utilisé
Le GEDCOM est le format généalogique historique.
Créé dans les années 1980, il permettait à des logiciels très différents d’échanger un arbre. Et encore aujourd’hui, c’est souvent le seul format proposé pour exporter ou importer un projet complet.
Son fonctionnement est simple :
- des lignes commençant par un chiffre (niveau),
- des mots-clés (INDI pour individu, FAM pour famille, SOUR pour source).
Mais il a aussi ses limites :
- structure rigide,
- gestion parfois pauvre des médias,
- difficulté à représenter certaines notions modernes (couples non mariés, identités multiples, événements complexes, etc.).
La généalogie étant de plus en plus riche et numérique, il fallait aller plus loin.
GEDCOM X : la nouvelle génération
GEDCOM X, proposé par FamilySearch, est une tentative de moderniser totalement l’échange des données généalogiques.
Contrairement au GEDCOM classique (format texte), GEDCOM X s’appuie sur des technologies modernes :
- XML pour une lecture structurée,
- JSON pour les échanges via le web,
- une architecture orientée document,
- une meilleure gestion des médias, sources, relations complexes, et événements multi-dimensionnels.
En bref : GEDCOM X veut être le format du futur, compatible avec tout ce qu’on peut faire aujourd’hui en généalogie numérique.
Ce que GEDCOM X améliore :
- la gestion fine des sources (primaires, secondaires, multi-sources),
- les relations plus variées (adoption, tutelle, liens sociaux),
- l’intégration naturelle des documents numérisés,
- la compatibilité avec les applications web actuelles.
C’est aussi un format parfait pour les plateformes collaboratives ou connectées : arbres partagés, bases en ligne, applications mobiles…
💡 Même si tous les logiciels ne l’ont pas encore adopté, il influence déjà l’évolution des standards de demain.
GEDCOM X est-il vraiment l’avenir ?
La réponse est… oui et non.
- Oui, car il offre une structure moderne, nécessaire pour l’époque du web, de l’IA et des bases collaboratives.
- Non, car beaucoup de logiciels restent encore attachés au GEDCOM classique, qui fonctionne “assez bien” pour la plupart.
Mais même si GEDCOM X n’est pas encore universel, il pousse les éditeurs à moderniser leurs formats internes, souvent basés sur XML ou JSON.
Ce qui compte, au final, c’est de savoir exporter tes données dans un format ouvert, capable de durer. Et GEDCOM X, comme XML et JSON, va clairement dans ce sens.
En conclusion
Comprendre les formats XML, JSON et GEDCOM X, ce n’est pas devenir expert en informatique : c’est mieux saisir comment se conserve et circule ton travail de généalogie.
Ces formats assurent la pérennité de tes données et leur compatibilité entre logiciels, aujourd’hui comme demain.
La généalogie évolue, le numérique aussi… mais les histoires que tu racontes, elles, restent intemporelles.
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